La biodiversité de Colombie est représentée par un système de parcs naturels nationaux gérés par l’Unité Administrative Spéciale du système de Parques nationaux, organisme qui fait partie du Ministère de l’environnement et qui a pour mission de protéger le patrimoine culturel et l’habitat des cultures traditionnelles en apportant un développement humain durable.
L’ensemble du système des parcs naturels nationaux couvre un total de 11 411 085 ha, soit environ 10% du territoire. Il est composé de 52 unités réparties en 38 parcs naturels nationaux, 10 sanctuaires de faune et de flore et de 4 réserves.
Le premier site à avoir bénéficié d’un tel statut, en 1960, est la “Cueva de los Guácharos”, une immense grotte qui abrite la plus importante population colombienne de ce proche parent de nos engoulevents qui a donné lieu à bien des légendes.
(cf. http://www.oiseaux.net/oiseaux/caprimulgiformes/guacharo.des.cavernes.html pour une carte d’identité de cette espèce très particulière)
Toutes les zones de neige “éternelles” (nevados) sont systématiquement incluses dans les zones protégées (Sierra Nevada de Santa Marta, Los Nevados, El Cocuy et el Nevado del Huila). Le plus grand parc est “El Parque Nacional Natural Serranía de Chiribiquete”, situé en Amazonie; il a une aire de 1 280 000 ha et protège tout un ensemble de forêts et de savanes inondables ou non associées à des promontoires rocheux (cerros).
Tous les parcs ne sont pas ouverts au tourisme, certains étant réservés à la recherche scientifique, un autre au dernier peuple indien nomade et d’autres hélas vous seront peut-être déconseillés pour des raisons de sécurité. Enfin il faut savoir que même ceux qui sont ouverts à l’écotourisme ne possèdent pas tous des infrastructures d’hébergement, mais dans ce cas il y a la plupart du temps des possibilités d’accueil à proximité ou au moins de quoi accrocher un hamac à l’abri. Dans tous les cas il convient de réserver votre hébergement à l’avance (idem pour les parcs naturels régionaux qui gèrent de telles infrastructures); si vous arrivez à l’improviste, même s’il y a de la place, le personnel n’est pas habilité à vous accorder l’hospitalité si vous n’avez pas une autorisation en bonne et due forme.
De manière générale il convient de s’informer des conditions d’accès auprès de l’administration des parcs naturels nationaux, libres pour certains mais soumises à autorisation pour d’autres; dans tous les cas vous bénéficierez d’informations et de conseils très utiles en fonction de vos attentes.
Enfin il faut savoir qu’en général les parcs nationaux ne sont pas desservis par des autoroutes et que le pays est grand, il faut donc souvent prévoir un certain temps d’acheminement. Concernant les parcs andins il faut tenir compte que les Andes ont un relief très escarpé et que l’altitude peut être beaucoup plus élevée que celle à laquelle vous vivez, que les sentiers peuvent être assez différents de ceux que vous pratiquez régulièrement (il faut souvent ranger ses belles chaussures de randonnées en faveur d’une vulgaire paire de bottes en caoutchouc), que les variations climatiques sont importantes, etc. Autant de facteurs qui doivent vous amener à modérer vos ardeurs de montagnard occasionnel. Mais en prenant votre temps et en respectant les conseils que l’on ne manquera pas de vous donner, si vous êtes en bonne condition physique vous pourrez accéder à la plupart des sites remarquables.
Pour plus de renseignements nous vous recommandons l’excellent site officiel des parcs naturels nationaux. Vous y trouverez la description de chaque parc (uniquement en espagnol à ce jour) et de nombreuses illustrations.