De la destruction des cultures indigènes
Pour les cultures précolombiennes la grande catastrophe de la Conquête n’a pas été le fait d’avoir perdus leurs objets, l’or… la tragédie fût le fait de contempler l’effondrement de leurs croyances et de leur culture. Leurs dieux ont été changés par d’autres idoles, leurs coutumes, leurs langues, leur musique, c’est-à-dire leur mode de vie forgé pendant des siècles a été transformé comme si c’était un simple troc d’objets sans valeur.
Quand les espagnols sont arrivés au Nouveau Monde ils n’étaient pas en mesure d’accorder la moindre valeur aux cultures qu’ils rencontraient ils n’étaient que des guerriers venus pour s’enrichir. Aussi non contents de conquérir ces peuples, ils détruisaient systématiquement tout ce qui avait de la valeur pour eux, en saccageant les tombes et les centres de cérémonie. Et la lutte contre les biens artistiques et spirituels des indigènes a continuée bien après la conquête par le clergé et son évangélisation.
Avec la découverte de l’Amérique commence une rapide destruction des différentes cultures précolombiennes et s’établit l’esprit d’infériorité des indigènes tout juste bons à être soumis à la servitude culturelle d’une autre race.
à leur reconnaissance
Mais la re-découverte de l’Amérique par les Américains commence par reconnaître les grandes cultures de leurs ancêtres et l’incroyable légat de l’art précolombien qu’elles nous ont laissé malgré les ravages du passé. Luis Antonio Escobar, musicien colombien, a dit : « Men find in the greatnes of their past, courage and confidence for the future ». « L’homme trouve sa grandeur dans le courage de son passé et sa confiance dans le futur »
Avant l’arrivée des espagnols en Colombie, il existait des groupes dans les différentes régions du territoire et presque tous ont laissé dans les « demeures de l’autre vie » (tombes) de multiples témoignage de l’art précolombien : objets élaborés en céramique, or, pierre, textiles… Ces trouvailles archéologiques montrent l’existence des sociétés organisées par « les caciques » où la place sociale et politique est exprimée par le système de communication matérialisé par la production artistique, particulièrement la céramique domestique et rituelle, l’orfèvrerie ornementale et le chamanisme. Ceci explique que les principales reliques de l’art précolombien que l’on peut admirer aujourd’hui dans les musées sont des poteries et l’orfèvrerie.
La poterie
(Uribe et Mora, 1993), ainsi à Malambo par exemple, on a retrouvé des vestiges de la poterie décorée taillée avec des lignes épaisses.
Pot globulaire anthropomorphe Tairona (Magdalena) (600 -1600 ap.JC).
Collection Banco de la République
http://www.villegaseditores.com
www.banrep.org/museo/esp/home.htm
Urne funéraire Tolima 900 – 1600 ap.JC. Collection Banque de la République-Colombie www.villegaseditores.com
L’orfèvrerie
Poporo (pot pour le cal) Tumbaga 0-600 ap. JC, Angostures et Yarumal , Antioquia
Musée de l’or– Collection Banque de la République-Colombie
http://www.banrep.org/museo/esp/o_quim_O0001509.htm
Pectoral en or 1000 ap.JC. – 1600 ap.JC.
Los Robles, Jamundí, Valle del Cauca
Musée de l’or – Collection Banque de la République-Colombie
http://www.banrep.org/museo/esp/o_cauc_O33481.htm
Représentation abstraite d’une figure humaine,
(peut-être un chaman orné de plumes, de masque, couronne et bâton, transformé en chauve-souris) photo: Musée de l’or
Traits anthropomorphes et zoomorphes; la moitié supérieure du poporo présente des caractéristiques humaines et animales, la partie inférieure est un caïman
Photo: Musée de l’or
Pour en savoir plus sur les cultures précolombiennes et l’art précolombien voir aussi « La Colombie précolombienne » dans la page Histoire.
Sources
http://www.museonacional.gov.co/
http://www.banrep.org/museo/esp/home.htm
http://www.lablaa.org/blaavirtual/antropologia/musicprec/musicprec2.htm